Arrêt de mon blog

En juin jusqu’à l’été, j’avais fait une pause dans mon blog, car cela me demandait beaucoup du temps à consacrer sur le blog, et je me mettais la pression pour mettre à jour et publier des articles régulièrement.

Depuis la reprise en septembre, j’ai repris le blog, j’ai publié des chroniques, mais je m’en rends compte que je n’ai pas trop le temps pour m’en occuper, car j’ai toujours plein de choses à faire à côté. Je suis très frustrée, et déçue, car c’était un projet qui me plaisait beaucoup, et de partager mes lectures avec d’autres personnes. Depuis quelques temps, je n’ai plus la motivation, je ne veux plus de pression, je n’ai pas envie de me stresser pour écrire des chroniques. J’ai beaucoup réfléchi, j’ai pris une grande décision, j’ai décidé d’arrêter mon blog, mais cependant je continue à publier mes chroniques des lectures sur mon compte instagram @biblioc0eur ! Je vais choisir la simplicité, et je mettrai mes avis des lectures sur le site babelio également.

J’espère que vous comprendrez mon choix. J’ai aussi un autre projet : écrire un roman. Donc je veux me laisser du temps pour se consacrer à l’écriture et peaufiner mon roman, et ensuite de le faire publier chez un éditeur.

Merci de m’avoir suivie et d’avoir lu mes chroniques.

N’hésitez pas à me suivre sur Instagram.

Ce n’est qu’un au revoir…

Cahiers d’Esther tome 6

BD : Les cahiers d’Esther tome 6 / Riad Sattouf

Esther entre en 3ème ! C’est l’année de ses 15 ans. Elle se paie des délires de ouf avec ses meufs Eva et Léa, organise sa grande soirée d’anniversaire (avec, oui, de l’alcool) et crée (enfin) son profil Instagram, qui attire immanquablement les psychopathes. Puis tout est chamboulé par l’arrivée du coronavirus, qui était censé être une grippette…
La série Les Cahiers d’Esther s’inspire des histoires vraies d’une adolescente. Riad Sattouf a prévu de raconter la vie d’Esther jusqu’à ses 18 ans.
Esther entre en troisième ! C’est l’année de ses 15 ans.

Elle est en couple avec Abdelkrim (c’est privé, désolé), se paie des délires de ouf avec ses meufs Éva et Léa, se prend la tête avec des redoublantes trop féminines, organise sa première grande soirée d’anniversaire (avec de l’alcool, oui de l’alcool), expérimente la cigarette et crée (enfin) son profil Instagram, qui attire immanquablement les psychopathes.

Puis tout est chamboulé par l’arrivée du coronavirus, qui était censé être une grippette… C’est le confinement. Entre ses cours en visio, son père stressé par la pénurie de masques et de gel hydroalcoolique, sa mère en télétravail et son frère complotiste fan de Didier Raoult, le quotidien d’Esther est bouleversé… Mais pleine d’optimisme, elle imagine son  » monde d’après « .

Esther a mûri, elle entre en 3ème, son corps se métamorphose petit à petit. Elle devient une petite femme. Elle est heureuse de faire sa grande fête d’anniversaire, et boire de l’alcool (enfin), essaye la première fois de fumer une cigarette. Elle va aussi vivre une rupture amoureuse et connaître une vraie relation amoureuse. Elle va découvrir un réseau social des adolescents : Instagram, elle va découvrir des vidéos, des photos, des infos sur les personnes qu’elle apprécie. Et son frère lui avertit qu’une maladie mystérieuse de Chine contamine plein de monde… Esther pense que ça n’arrivera pas en France…Et malheureusement, l’épidémie se propagea dans le monde entier, le covid-19 arriva… Esther va découvrir l’angoisse, la joie de ne plus aller en cours, mais va vite s’ennuyer car ses copines lui manquent… Elle va découvrir le protocole strict sanitaire qui va bouleverser sa vie.

Sa famille change aussi des habitudes, et fait attention à ce qui se passe et bien respecter les gestes barrières.

C’est une bande-dessinée pleine d’humour, qui nous rappelle les joies de l’adolescence, les premiers amours, la liberté de sortir, mais qui montre aussi les mauvais moments sur l’actualité. J’ai hâte de lire la suite avec plaisir, comment elle va évoluer.

9/10

Les belles personnes

BD : les belles personnes / Chloé Cruchaudet

« Faire des portraits d’anonymes ». Cette idée, impulsée par le festival Lyon BD, a assez vite interpellé Chloé Cruchaudet. Elle a alors modelé cette proposition pour rendre le dispositif interactif : un appel à contributions a été lancé, afin de recueillir des éloges de « belles personnes » ; l’objectif étant d’inciter les gens à ne pas se fier aux apparences. Son choix s’est orienté vers quatorze témoignages parmi ceux qu’elle a jugés les plus étonnants ou touchants : Denise, présumée sorcière, Mint, chien d’aveugle, ou encore Mme Neuville, professeure de philosophie…
Chacune de ces belles personnes étant singulière, l’autrice a souhaité adapter son traité graphique à chaque récit. Et en fin d’ouvrage, ces contributions textuelles sont retranscrites dans leur forme originelle avec, en vis-à-vis, un portrait pleine page. Une plongée dans l’âme humaine, une réflexion sociale, un voyage à travers le regard de l’autre.

Cette bande-dessinée est un roman graphique dont l’idée est de présenter des gens du quotidien, de ceux que, peut-être, on croise tous les jours, sans rien déceler en eux d’extraordinaire.
L’auteur a décidé de solliciter des témoignages. Les intervenants parlaient de quelqu’un qu’ils connaissaient et pour lequel ils éprouvaient tendresse, amour, admiration. Cette contribution, on la trouve à la fin de la BD.
Ces dessins sont l’interprétation personnelle de l’auteure à propos de chaque personnage. Ils donnent ainsi sa vision de l’histoire qu’on lui a racontée. C’est un pari risqué !
Au début de la BD, l’auteur explique son projet de mettre en lumière les personnes du quotidien, de mettre en avant leur trait de caractère et son histoire.

Le résultat est vraiment original et surprenant. J’ai pris du plaisir à découvrir, à connaître les personnes, les cerner, ressentir ce qu’ils ressentent. J’ai été très touchée par l’histoire de la personne immigrée, et du SDF.
J’ai apprécié cet album, parfois drôle, parfois triste et toujours très émouvant et très juste. C’est un défi réussi qui est relevé !

8/10

Un autre bleu que le tien

Rentrée Littéraire 2021 : Un autre bleu que le tien / Marjorie Tixier

Restée mutique suite à un traumatisme dont elle n’a aucun souvenir, Rosanie vit à l’abri du monde depuis vingt ans, enfermée dans son univers feutré, protégée par son sauveur devenu son mari. Un jour, attirée par les thermes de la ville — elle qui craint pourtant l’eau — elle rencontre Félice, une femme sportive et volontaire, brisée par un tragique accident. Fascinée par sa force de caractère, Rosanie se résout à abattre le mur de silence derrière lequel elle s’est terrée pendant si longtemps.

Porté par un style poétique et envoûtant, Un autre bleu que le tien dresse le portrait, entre forces et fêlures, d’une femme qui se bat contre son propre silence pour retrouver sa vérité.

Gros coup de cœur de la rentrée littéraire 2021 ! Une très belle lecture que ce roman qui nous offre un portrait de l’héröine et deux autres portraits de femmes blessées physiquement ou moralement, dont le passé est douloureux et traumatique, qu’elles ont fui au lieu de l’affronter.
Rosanie, a voulu se noyer à 23 ans auparavant alors qu’elle avait 18 ans après avoir subi un grave traumatisme; mutique depuis lors, n’ayant aucun souvenir de ce qui l’a conduite à un tel geste, elle a été sauvée par Antonin qui l’a emmenée avec lui dans la montagne qui deviendra son mari et la protège avec amour du mieux qu’il peut.
Felice a été amputée des deux jambes suite à une chute alors qu’elle escaladait une paroi avec son compagnon qui en est décédé. Elle a décidé de se battre mais hésite à accepter les prothèses.
Estelle est arrivée à Bagnères-de-Luchon auparavant, alors qu’elle avait 18 ans et était enceinte; elle vit seule avec son fils Solen qu’elle a du mal à aimer.


Ces trois femmes perdues qui ont peur d’être rejetées à cause de leur différence, qui essaient d’oublier leur passé pour pouvoir survivre au présent vont se rencontrer et vont pouvoir envisager un avenir grâce aux liens qu’elles établissent entre elles, grâce à l’aide qu’elles s’apportent mutuellement pour pouvoir affronter leurs failles.
Nous découvrons petit à petit le passé des trois femmes dont les mystères se dévoilent au fil de la lecture.


Un roman magnifique, plein de douceur et captivant. La plume est très poétique, tout en émotions et sensibilité. Avec douceur, elle a mis des mots sur les souffrances. Une belle amitié qui s’est formée éloigne les maux. C’est une histoire de destins croisés entre une muette, et une amputée. Une amitié bouleversante, sincère et touchante. Deux âmes qui vont être liées à jamais et apprennent à accepter leur passé douloureux. Elles trouvent la force de se relever et d’avancer dans la vie. C’est une histoire sur le dépassement de soi, à la force inouïe pour soulever des montagnes. A la fin du roman, j’ai eu du mal à quitter ces femmes fortes, courageuses, formidables !

10/10


Danser au milieu du chaos

Récit-Témoignage : Danser au milieu du chaos / Kankyo Tannier

Kankyo Tannier partage sa vie entre retraites monastiques et conférences dans des mégapoles, entre nature et réseaux sociaux. S’appuyant sur ses expériences personnelles, elle propose un chemin spirituel moderne et plein d’humour, en phase avec la société actuelle et ses problématiques : peur de l’avenir, problèmes relationnels, nouvelles technologies invasives, urgence climatique, etc. Elle démontre comment la connaissance de soi, l’entraide, la décroissance peuvent contribuer à faire émerger d’une nouvelle manière d’être au monde en reprenant notamment le contrôle sur son mental.
Dans cet ouvrage, l’auteur offre une  » spiritualité du quotidien  » en phase avec la société moderne.

C’est un récit, un témoignage d’une nonne bouddhiste qui nous fait partager ses réflexions et expériences personnelles sur la vie, sur notre esprit et notre corps.

Plein de bon sens, d’humour et d’auto dérision. Elle nous donne des conseils précieux pour agir sur notre mental, de prendre recul et prendre conscience ce qui se passe dans notre corps ainsi que nos émotions. La médiation permet de se poser, de respirer plusieurs fois, prendre de la distance et se recentrer sur soi-même. Je pratique le yoga depuis quelques années, et je ressens toujours les bienfaits de la respiration et de la méditation. C’est très apaisant. Le silence est important pour apprécier le calme, retrouver la stabilité et sentir notre présence. J’ai appris des choses sur le quotidien des moines et des nonnes, et j’ai été surprise de voir qu’ils sont très actifs et font plein d’activités. Bref un récit très intéressant, qui nous pousse à réfléchir sur nous-même et sur le monde qui nous entoure, et de contrôler notre mental si besoin. Je suivrai avec grand plaisir les vidéos ou conférences de Kankyo Tannier.

9/10

L’emprise

Film français : L’emprise

L’histoire d’une mère de quatre enfants qui se retrouve en mars 2012 dans le box des accusés des Assises de Douai pour le meurtre de son mari, un homme qui l’a battue et torturée pendant leurs dix-sept ans de mariage…

J’ai emprunté ce DVD à mon boulot à la médiathèque, par curiosité. L’emprise, c’est l’histoire vraie d’une femme battue par son mari pendant 14 ans de sa vie. La réalisation du film est vraiment très réussie ! Ce film est tellement puissant dans l’émotion et la colère chez la victime. Personnellement j’ai senti plusieurs émotions : la révolte, l’injustice, le choc dès les premières images, et cela n’a fait qu’empirer au fur et à mesure des coups et des scènes presque insoutenables. Pourtant la violence n’est pas filmée totalement, mais nous avons toujours les images terribles après coup de cette femme défigurée, voir même de cette jeune enfant en fin de film. Les dialogues sont également particulièrement touchants et durs. On y ressent cette peur intense et quotidienne, on y ressent aussi la peur et la compassion des différentes personnes qui gravitent autour de ce drame familial.

On y rencontre alors une femme touchante, qui, à l’aube de ses 18 ans, rencontre un homme, le premier de sa vie, dont elle va tomber amoureuse. La seule question que je me suis posée c’est « Pourquoi ne pas être partie après les premiers coups, assez rapides et d’une violence brutale? ». J’ai eu l’impression du portrait d’une jeune femme qui cherchait tellement liberté, indépendance, et amour qu’elle était prête à tout pour vivre avec cette homme qui possédait un certain charisme et qui, d’extérieur avait de quoi faire « rêver » une gente féminine en quête d’une nouvelle vie.
Par la suite, on découvre une femme prisonnière de sa relation, du mensonge, du chantage. Une femme qui affiche certes une grande faiblesse puisqu’elle n’ose rien, vit dans la peur, et ne cesse de se mettre à genoux lorsque son monstre de mari revient avec ses belles paroles et ses regards de chien battu.


Puis, enfin, ce film est aussi un message fort, un cri d’alarme envers notre société individualiste et envers nos structures sociales. L’interprétation est également superbe, chapeau à tout les acteurs. Fred Testot m’a surprise également dans un tel rôle, et que dire de l’actrice principale… Quelle force dégagée.
Le film voulait choquer et passer un vrai message, je pense qu’il est passé. Je connaissais évidemment l’existence de ce genre de drame, mais le voir mis en scène aussi brutalement appuyé par ces chiffres, c’est une véritable prise de conscience. Faisons bouger les choses si un jour, cela s’impose sous nos yeux et nos oreilles.

9/10

L’octopus et moi

Roman : L’Octopus et moi / Erin Hortle

C’est l’histoire d’une pieuvre qui cherche à rejoindre l’Océan pacifique pour y pondre ses oeufs. Mais pour y parvenir, elle doit traverser un bras de terre, quitter son élément, croiser une route. C’est l’histoire d’une femme qui a vécu de terribles épreuves et ne sait plus très bien qui elle est ni ce qui a de l’importance à ses yeux. Une nuit, leurs chemins se croisent et pour la femme, tout bascule. Au coeur des paysages rudes et magiques de Tasmanie, s’écrit alors une histoire de reconquête et de rencontres, de choix et d’idéaux.
Avec ce premier roman, Erin Hortle nous parle des échos de la vie sauvage sur notre vie humaine, dessinant avec énergie et malice le destin d’une femme qui trouve en regardant l’océan la réponse à ses questions et le chemin d’une vie nouvelle.

Lucy, jeune femme qui vient de Tasmanie, sauve une pieuvre qui cherche à traverser une route pour rejoindre la mer et y pondre ses œufs. Suite à cet accident, Lucy va ressentir des souffrances dans son corps, car elle se remet d’un cancer du sein auparavant. Elle va alors se remettre en question sur son corps, sur sa féminité et sa place dans la nature.

On découvre dans ce roman un endroit sauvage et ses habitants atypiques, et malmené par des touristes, et d’autres qui préservent la nature avec sérieux. Ce roman fait passer un message : ressentir la nature, et vivre avec.

Ce roman a un style précis et poétique qui fait toute la richesse des mots.

Lucy va voir une psy, se confie à son compagnon mais aussi à ses amis, et elle aura devant ses yeux des vérités qui vont la bouleverser à jamais. Son rapport au corps, ses sentiments vont évoluer au cours de l’histoire. On suit aussi des passages sur les animaux et proposer des contradictions par rapport à l’homme. Ce qui fait l’originalité dans ce roman, les animaux ont des choses à dire.

Un premier roman très prometteur qui traite les thèmes sur l’amitié, sur l’amour, la résilience et la confiance en soi.

8/10




Le jour où le bonheur est là !

Bande-dessinée : le jour où le bonheur est là / Béka

Clémentine et Sacha, Chantal, Guillaume et Naori… tous se retrouvent chez Antoine pour un week-end. Ils amènent avec eux leurs soucis, leurs bagages du quotidien, incapables de profiter du moment présent et de la beauté de la nature environnante. Comme les morceaux recollés d’un bol par la technique japonaise du kintsugi, ils vont se retrouver autour d’une grande conversation sur le bonheur. Qu’est-ce que le bonheur, comment le trouver ? C’est la question que nous nous posons tous. Alors, comme nos personnages, posons-nous un instant, respirons et laissons-nous inspirer…

Je suis une grande fan des BD de Béka, j’ai tout lu ses précédents BD de la série « le jour où… ». Je n’ai pas pu résister, j’ai été vite l’acheter, et la découvrir avec grand plaisir !

On retrouve les anciens personnages, et ils sont invités chez Antoine pour passer un week-end pour se changer les idées, et passer des bons moments ensemble. Au départ, ils ont tous des pensées oppressantes par le boulot, ou par le quotidien, et râlent très vite. Antoine leur dit stop et leur dit qu’on est là pour profiter le moment présent, et de laisser de côté les mauvaises pensées qui gâchent l’ambiance. Une question a été proposée : quel est le bonheur pour vous ? ou Quel moment de plaisir que vous avez apprécié pleinement dans votre vie ? Les amis vont réfléchir, et chercher dans leurs souvenirs les moments heureux de leurs vies. On suit plusieurs souvenirs de bonheur, même les moments les plus simple qui nous rendent heureux, et ça fait du bien que rien d’y penser !

Les amis vont alors aller plus loin dans leur quête philosophique : qu’est-ce que c’est le bonheur ? Et comment le trouver ? Ils vont donner plusieurs arguments, et raisonnements qui sont très intéressants. Ils vont passer un week-end inoubliable et n’oublieront jamais de penser au bonheur quand on n’a pas le moral par exemple.

C’est une jolie parenthèse pour ces amis pour oublier les tracas de la vie, et de se remettre en question, de savourer tous ces moments de plaisir qui nous font sourire. J’ai adoré cette bande-dessinée, car c’est important de faire une piqûre de rappel sur le bonheur, et cela permet de se détendre, d’oublier autre chose, de ne pas se prendre la tête et d’apprécier pleinement la vie devant nous.

Comme à chaque fois, les illustrations sont magnifiques avec le coucher de soleil, voir les sourires sur les visages, les couleurs joyeuses de la nature.

Un très beau moment, à lire pendant la période automnale, quand on n’est pas joyeux, et qu’on manque du soleil…

9/10

Inconditionnelles

Thriller : Inconditionnelles / Marlène Charine

TROIS MÈRES, UNE FLIC ET CETTE QUESTION : QUE MÉRITE CELUI QUI A BRISÉ UN ENFANT ?

« Venez ! Elles sont là ! » La capitaine Silke Valles et son équipe viennent d’investir une maison délabrée sur les hauteurs d’Annecy. Au sous-sol, une des trois fillettes enlevées dix jours auparavant gît, inconsciente, dans une baignoire remplie de glace. Les deux autres sont recroquevillées à côté, terrifiées mais indemnes.
Le ravisseur a été abattu dans l’assaut, l’affaire est donc officiellement close. Et pourtant, insidieusement, d’indice en indice, une interrogation fait son chemin dans l’esprit de la capitaine Valles, mais aussi dans celui de Garance, Cora et Blandine, les mères des trois fillettes : et si ça n’était pas fini ?

Le thriller débute par une enquête qui prend fin : trois fillettes disparues, séquestrées, maltraitées sont retrouvées, leur bourreau flingué pendant l’assaut. Les familles récupèrent leurs enfants, en état de choc et de stress post-traumatique, et vu les horreurs subies, seul le temps et les aides feront le reste. Seule Mélie n’aura pas cette chance.
Très vite, Silke la capitaine de police chargée de l’affaire, mais aussi Garance, Cora et Blandine, les mères des victimes, suspectent l’homme tué sur les lieux de n’avoir été qu’un pion, un sous-fifre au service d’un autre… !

L’auteure bascule la narration d’un chapitre à un autre entre chacune des mères et Silke, toutes bien décidées à déceler toute la vérité. Un étrange conte régional pour enfants où il est question d’un marquis cruel, des dessins d’enfants qui mettent en scène une quatrième fille, des terreurs nocturnes, des peurs panique résiduelles sont autant de pistes à suivre pour comprendre ce qui s’est réellement passé dans ce sous-sol sordide.  Jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour venger nos enfants ?

Le tout début du livre vous entraîne et vous accroche à chacun des personnages par un sentiment d’empathie bien sûr, mais aussi par cette curiosité d’en apprendre plus, notamment sur les liens qui unissent ces trois familles, mais aussi sur le passé de Silke dont on devine que cette affaire fait écho à son propre vécu et qui se retrouve émotionnellement très impliquée…
Ensuite, malgré pas mal de longueurs alors qu’on veut savoir rapidement la vérité et l’auteure clôt cette histoire d’un dénouement aussi efficace que brillant, riche en rebondissements,
J’ai bien aimé ce policier efficace, malgré un rythme un peu lent, mêlant avec efficacité les thèmes de la maternité, l’amour inconditionnel et sans limite.

7/10

Ciao bella

Roman : Ciao Bella / Serena Giuliano

Anna a peur – de la foule, du bruit, de rouler sur l’autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé… Et elle est enceinte de son deuxième enfant. Pour affronter cette nouvelle grossesse, elle décide d’aller voir une psy.
Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d’humour des morceaux de vie. L’occasion aussi, pour elle, de replonger dans le pays de son enfance, l’Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu’à sa nonna chérie.
C’est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux…

À quel point l’enfance détermine-t-elle une vie d’adulte ? Peut-on pardonner l’impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?

J’ai choisi cette lecture pour les vacances d’été, j’avais besoin d’une lecture légère. C’est un roman très léger en effet, avec beaucoup d’humour et une jolie évasion en Italie.

L’histoire parle d’Anna, qui est une grande angoissée, qui s’inquiète pour pas grand chose. Elle a décidé de consulter une psy pour calmer ses angoisses et mieux préparer sa nouvelle grossesse. On suit l’échange entre la psy et Anna, on suit des confidences, des fous-rires, des anecdotes, des souvenirs d’enfance, et parler de la famille, et de tout et de rien. La psy lui donne des conseils, la questionne sur ses souffrances, et lui proposer des activités.

Anna va reprendre peu à peu confiance en elle, et ose faire des choses qu’elle n’aurait jamais imaginé. Elle va se livrer de plus en plus, et nous ouvre les histoires de son passé. Anna a une personnalité complexe, qui a un vécu difficile avec sa famille, et elle nous parle sa façon de vivre.

C’est la première fois que je lis un roman de Serena G., j’ai beaucoup entendu parler d’elle sur les réseaux sociaux.

C’est un roman plein de fraîcheur, d’humour, craquant ! Anna m’a fait rire, car elle nous partage plein d’émotions, et elle possède un grand cœur. Le style du roman est direct, énergique, parfois crue. Un joli moment avec une femme de caractère, courageuse, déterminée, et qui a réussi à s’en sortir malgré ses angoisses.



7/10